Freek !

Cette semaine, j’en ai ras les bottines…Toda la familia de Mouize les Bégonias est en libre-échange de nullité.  Je rêve de les passer tous au nettoyage cryogénique !!! J’ai le moral en rénovation. Binomette est en (sic) "1/2 journée hebdomadaire de récup de ses 80% car elle n'est pas à plein temps et pas en congés comme je l'écris tout le temps non mais !". Affiches, cartes de vœux, revue, … On a tout ok. Alone, maintenant je n’ai plus qu’à courir dans le froid, pour assurer les reportages. D’ailleurs, mise au point : le père Noël est vraiment une ordure ! Ambiance : Arrivée du + célèbre des grands pères à barbe blanche, au pas de charge d’un terminator. Le scoop de siècle : il est entouré d’un tas de petites têtes blondes gnomes bêtifiants et hurlants ! Ca valait le coup d’abandonner la couette !!! Il est 8 h du mat et le baro affiche -2°C ! Pour prendre ce vioc en robe de chambre cola coca, j’ai perdu trois doigts qui ont gelé sur le déclencheur !… Qui sait qu’a décidé que ce gros ventripotent fringué comme un panneau de sens interdit devait arriver tous les 24 décembre ? Là où on se pêle le plus !? L’aurait pu arriver tous les 24 juillet !... Ca aurait été aussi fun non ?! Il me reste un rempart contre la déshumanisation : le kawa + carré de chocolat. Comme disait le grand philosophe dont j’ai oublié le nom « un peu de douceur dans ce monde de brute… ». 9h30 retour au labo expérimental…

Comme tous les matins, Timothy arrive, passe devant notre bureau, droit dans son pantalon velours à double rabas. Et like every mornings, pas un mot, pas un regard, il trace le couloir comme un TGV. « B’jour quand même...", pense-je comme tous les mornings… Le lendemain, comme d’hab à 8h30, j’entends les semelles de crêpes de Timoth qui déboule. Le diadème rutilant, concentrée sur mon article, je ne tourne pas la tête. Pas la peine, y’aura pas un signe, pas un regard. Je ne suis pas une vache normande qui regarde passer le train du matin, non mais !  Défiant les concepts-clés de la pensée unique connus, Charlotte, en satured colours à la Hello kitty, arrive en propulsion arrière et me lance une réflexion puissante : « Waouw t’es déjà arrivée ? ! Moi j’ai eu une panne de Réveil, j’suis à la bourre… » jacte-t’elle. « Ben non Charlotte, t’as sniffé de l’hairspray ou quoi ? C’est pas moi mais mon hologramme ! Telle que tu me vois là, c’est pas ma personne mais mon image. En fait, actually, je me prélasse aux Maldives. Alors, nom d’un diadème en zircon !... Si t’es pas là pour me servir un cocktail on the rocks, libère mon espace vital ok ! ». Bouche ouverte comme en pleine extraction dentaire, Lolotte qui n’a pas l’intelligence en livraison gratuite, mais qui est en pleine précarisation d’intellect, étouffe toute tentative de réflexion et virevolte vers son desk.  Emmitouflé dans une doudonne sortie tout droit d'un clip de rap et tiré comme un scud, Timothy se propulse alors dans l’encadrement de la porte  gracieux comme un Elvis bedonnant ! Avec une face festive d’ancien régime, bouche ouverte, un bras en l’air et une main ouverte comme un citronnier à 5 branches, il est en mode pause. Tel un mannequin de cire du musée Grévin, le Sieur reste posté dans cette position improbable face à moi. Un sursaut salvateur me fait lever brusquement l’épaule pour élever un rempart dérisoire entre moi et l'agresseur. Damned !... Urgence ! Je dois protéger mon seigneurial visage… « M…. CA Y EST, IL PETE LES PLOMBS et passe à la vitesse supérieure ! Il va m’en coller une ! » penseu-jeu affolée ! Voyant l’infâme immobile et persistant dans cette position de basketteur de la NBA, je vis alors un grand moment de solitude… L’intrus persiste et reste en stand by… Que faire… Les neurones en libre parcours et les macarons défrisés, je tente, désespérée, un « TAPE M'EN 5 !!!... » en tendant ma mimine vers ce pseudo aïeul de Mickael Jordan.  Soudainement ressuscitée, l’entité mutante m’en tape 5 avec une grimace inhumaine de satisfaction et s’en retourne dans le couloir. « Olàlà ! » Interdite, le collagène en berne, je m’inquiète… Suis-je passée de l’autre côté du miroir ? Le réchauffement planétaire aurait-il déplacé le triangle des Bermudes au-dessus de Mouize les bégonias ? Toutes les augures scientifiques s’accordent sur ce sujet pour nous assurer que désormais, pour les Mouizeux, le pire est encore à venir ! C’est pas glop là !...